Recherche Libre
|
La nouvelle institutionnalisation mondiale s'auto-explore dans le cadre du forum de la gouvernance de l'internet, autour du concept de gouvernance multipartite entre le domaine public, la société civile, le secteur privé et les institutions internationales. Le vécu de ce forum montre qu'une cinquième partie prenante est constamment présente et souvent décisionnellement première : c'est celle de la technologie et, par là, de la Recherche, qui, par sa double nature reconnue, universitaire (Etat) et privée, déséquilibre le processus législatif et normatif (Droit et normes, contrats et standardisation, international) au détriment de la société civile (capax, appropriation, bonnes pratiques).
A ceci répond un effort civil d'influence et de coopération technologique, de la part de ceux qui se trouvent économiquement privés d'accès direct au savoir par l'industrie commerciale de la connaissance [1]. La réponse à cela serait une pleine ouverture à tous de l'interligence des savoirs. Ceci conduit à une remise en cause de principe de l'économie commerciale de la distribution de la connaissance à des consommateurs que l'on "anime" parfois à travers des "participations" bénévoles à la recherche.
Cette remise en cause visera à ne considérer que des "clients chercheurs" à travers la mise en transparence multidisciplinaire des recherches publiques (université), privées (industrie) et Libre (société civile) du bien commun qu'est la réalité. Ainsi, le donnant-donnant travaux/conclusions (brevets) de la coopération université/industrie s'étendra à la Recherche Libre et à sa production ouverte à la contribution de tous d'un Libre Savoir [2] (sous licence CeCILL) directement et gratuitement ouvert à tous.
Il est à escompter que :
- les modalités pratiques, juridiques et économiques de cette nouvelle approche, dite "participative", s'établiront selon la "Charte des sciences et recherches participatives en France" pour "accompagner, soutenir et promouvoir les collaborations entre acteurs de la recherche scientifique et de la société civile" signée le 20 mars 2017, au Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence de Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
- les priorités de la Recherche Libre seront tournées vers l'architectonique des multitudes complétant la raison logique et la méthode scientifique (dialectique linéaire) vers leurs expressions cybernétique (monolectique glocale) et diktyologique (polylectique de l'interligence, ce par quoi tout est lié).
Il s'agit là d'une coopération de type agorique de la multitude coopérant avec elle-même dans des buts de recherche concertés, d'intérêt général et/ou commun. Sa possibilité pratique dépend des solutions diktyologiques qu'elle saura explorer, standardiser, systématiser, déployer et user en commun, sans doute selon les mécanismes évoqués par la RFC 6852 qui devra associer la notion de "marché", propre à l'industrie et aux marchands, avec celle de "nations" propre aux États, et de "commun" propre aux personnes (cf. engagement du SMSI pour une société de l'information qui soit "people centered, à caractère humain, centrada en la persona".
- ---
- ↑ Une certaine "porosité de l'âge" permet toutefois à la contribution sénior des universitaires honoraires et d'anciens fonctionnaires de continuer à bénéficier de certains accès gratuits.
- ↑ Ce "commun" des savoirs partagés muris en commun qui s'appelle la sapience.