Difference between revisions of "Plus machina"
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Revision as of 18:24, 1 March 2022
Notre mode de pensée change du fait de l'évolution de notre mode perception de nos contextes (réalité) ; passant d'une perception classique à une perception diktyocènique de cette réélité à laquelle nous sommes effectivement confrontés (réel).
Cela veut simplement dire :
- que classiquement nous enchaînons linéairement les causes à leurs effets,
- et que diktyocèniquement (de diktyo, réseau) tout effet résulte du maillage de multiples causes.
Une illustration, un exemple, un paradigme qui nous est familier est celui du mode de résolution des intrigues de nos récits :
- classique, ce sera celui du "deus ex machina",
- diktyocènique, qui deviendra celui du "plus machina".
"Deus ex machina"
Nous nous bornerons ici à reprendre la page de wikipédia sur le sujet.
Étymologie
Traduction d'une expression grecque préalable (Ἀπὸ μηχανῆς θεός / Apò mêkhanễs theós), cette locution désigne, dans le vocabulaire théâtral, le procédé faisant entrer en scène, en le descendant des cintres, un dieu. En grec ancien, « mèchanè » désigne le mécanisme qui sert à faire entrer une divinité en scène.
Origines de l'expression : Médée, pièce d'Euripide (Syracuse, 480/406).
Le terme est issu des pratiques de la tragédie grecque, où une machine est utilisée pour déplacer sur la scène les acteurs qui jouent les dieux. La machine peut être une grue (mèchanè) pour descendre les acteurs sur la scène, ou elle peut être une trappe par laquelle les acteurs montent sur scène. Les préparations de déplacement ont lieu derrière la scène (skénè). L'idée a été introduite par Eschyle et elle a été souvent utilisée pour résoudre les conflits et conclure le drame. Cette technique est aussi utilisée dans les comédies1.
Aspect linguistique
L'intervention d'une divinité étant à même de dénouer de manière impromptue une situation désespérée, l'expression peut être étendue à toute résolution d'histoire qui ne suit pas la logique interne du récit mais permet au dramaturge de conclure sa pièce de la manière qu'il désire. Elle peut, cependant, désigner la simple représentation sur scène d'une divinité.
L'expression s'oppose au Deus absconditus (Dieu caché), présent dans toute la pièce mais qui n'intervient pas. Par exemple, à propos d'Oreste, dans L'Orestie d'Eschyle, Athéna arrive à la fin pour conclure la pièce. Chez Racine, dans Andromaque, aucun Dieu ne vient sauver Oreste même s'il les invoque finalement.
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